La S.A. du Servette FC est irrémédiablement en faillite depuis le 16 février 2005. Désormais, les responsables de cette débâcle devront répondre de leurs actes : en effet, la Section Grenat n’aura pas la mémoire courte...
A l’heure d’établir les responsabilités, nous désignons bien évidemment M. Roger comme principal coupable de cette sombre fin. Il paraît de plus en plus clair que ce triste personnage a utilisé son bagout et sa bonhomie toute provençale pour arriver à ses fins : séduire le public et les médias pour se servir de notre club. Des zones d’ombres subsistent toujours sur sa gestion (notamment sur le rôle d’Avenir Football Investment) mais il est évident que s’il n’avait rien à se reprocher, il n’aurait pas cherché à saborder le club par tous les moyens...
Le comportement scandaleux de M. Roger ne doit cependant pas éclipser les autres responsables. Bien d’autres dirigeants sont également coupables : nous pensons bien évidemment à M. Coencas, qui a eu l’audace d’attendre les derniers jours avant la faillite pour négocier la cession de ses 30 % d’actions… Nous pourrions citer d’autres noms parmi les responsables passés du club, mais nous nous arrêterons là : si nous devions tous les passer en revue, la litanie serait bien trop longue...
Mais nos griefs ne sont pas uniquement réservés à une partie des gérants du club : nous souhaitons adresser un carton rouge aux nombreux politiciens genevois de tous bords qui n’ont de cesse de critiquer le club et qui justifient les loyers exorbitants demandés pour la location du stade de la Praille (sans parler de la Fondation du Stade, qu’ils gèrent en partie, rappelons-le). Ce sont les mêmes que l’on voit venir sans vergogne fêter devant de nombreuses caméras un titre national ou une victoire en finale de coupe. Que ces hypocrites parmi les hypocrites (la classe politique genevoise) sachent qu’ils ne seront pas les bienvenus lorsque dans quelques années le Servette FC retrouvera le rang qu’il n’aurait jamais dû quitter, à savoir l’élite suisse !
Enfin, une partie de la presse est évidemment responsable, même si son rôle est bien plus limité. Sans demander aux journalistes d’enterrer toutes les affaires désagréables, un peu moins d’hostilité à l’égard du club aurait été la bienvenue de leur part. Mention spéciale à la TSR, qui doit se réjouir aujourd’hui de notre sort, à n’en pas douter...
Ce triste dénouement, s’il constitue une honte pour Genève et le jour le plus noir de l’Histoire grenat, ne signifie pas pour autant la mort du 2e club le plus titré du pays. L’aventure continue, en 1ere Ligue certes, une division indigne de notre passé. Mais la Section Grenat compte bien soutenir le SFC dès la reprise du championnat l’été prochain, à condition toutefois que le club continue à jouer en grenat et qu’il garde l’appellation Servette. En ce qui concerne notre attitude par rapport à Servette II ce printemps, nous prendrons officiellement position dans quelques semaines. Quoi qu’il en soit, nous resterons d’une fidélité à toute épreuve dans l’adversité, tout en gardant notre point de vue critique sur la gestion grenat : pas question, en effet, de laisser débarquer au club des opportunistes du même acabit que ceux qui viennent de nous faire couler. Il faut maintenant reconstruire sur des bases saines, sans faire de folies, pour retrouver la place que nous n’aurions jamais dû quitter !
POST TENEBRAS SERVETTE